
Parcours
Hélène Vac est une artiste née en 1985 à Soyaux qui vit et travaille au Bouscat (33).
Elle grandit à Bordeaux avec la passion du dessin et des Arts Plastiques, elle s’intéresse notamment la représentation de la figure humaine et au dessin académique en s’inspirant de la Renaissance italienne.
Elle s’installe à Paris en 2003 pour intégrer l’Ecole Spéciale d’Architecture et obtient son diplôme d’Architecte DESA en 2008. Une formation vaste qui lui permet d’explorer d’autres formes de création à travers la conception d’espaces, de lieux à vivre ou d’utopies. De 2009 à 2019, elle exerce le métier d’architecte entre Paris et Bordeaux, tout en poursuivant sa pratique du dessin.
Installée au Bouscat, elle réalise en 2016 une série de portraits et de dessins animaliers à l’encre et à la gouache.
Elle collabore à partir de 2018, avec le paysagiste concepteur Renan Rousselot et se forme à l’art des jardins, réalisant des projets de paysage dans les propriétés du vignoble bordelais. Cette activité intimement liée au vivant, au paysage et à l’écologie stimule chez elle une nouvelle sensibilité dans sa production artistique et l’amène à changer de support et de médium.
L’espace revient alors fortement dans son travail à travers la notion de paysage croisée avec une réflexion sur la couleur. Les œuvres de Berthe Morisot et du mouvement impressionniste puis de Joan Mitchell exercent alors une grande influence dans sa peinture.
La technique de la peinture acrylique lui permet d’expérimenter des formats de plus en plus grands et de travailler rapidement grâce à des temps de séchage courts. Sa palette évolue au fil de ses recherches sur la profondeur et le mouvement, des rouges vifs ou des fluos viennent alors éclairer ses toiles, se détachant progressivement du réalisme tout en gardant un ancrage figuratif.
@Crédits photos : Marion Bourdais
Démarche
« Après des années de dessin orienté principalement sur la figure humaine, j’explore, depuis 2019, le thème du paysage en peinture. Ce qui me permet de retourner à des émotions très fortes de mon enfance en Périgord à la campagne, où la nature était omniprésente, et me fascinait, les arbres surtout, les reflets, le mouvement, mais aussi les ciels, les collines, la lumière.
Ce travail figuratif prend racine dans des moments de contemplation d’un lieu et d’une sensation, d’un point de vue à un instant précis. Donnant lieu à une émotion positive, que je m’approprie d’abord par des photographies, puis par des études successives directement en peinture pour trouver la forme qui lui correspond et pouvoir la transmettre dans un tableau.
Les travaux intermédiaires sont comme des pistes explorées, des hypothèses raisonnées accumulées qui mènent au grand format beaucoup plus spontané, le geste présent dans ces toiles plus grandes une spontanéité qui n’est pas hasardeuse mais le fruit des autres travaux.
La composition et la couleur mes deux outils de prédilection : la composition la structure, c’est l’espace, le rythme mais qui fonctionne main dans la main avec la palette. Le choix des couleurs est à la fois instinctif et réfléchi.
Le tableau est lui-même un espace limité au sein duquel notre œil se promène, comme un corps dans un bâtiment, une rue ou dans un jardin. Je porte donc une attention particulière à la composition du tableau qui donne le rythme de la promenade de l’œil de pair avec les couleurs. La profondeur arrive en travaillant la couleur comme valeur tout en recherchant parfois des ambigüités. Par exemple, le même rouge peut être perçu comme lumière ou comme ombre selon les autres couleurs auxquelles il est associé dans un même tableau.
Un tableau est comme un écosystème, tous les éléments sont interdépendants, tout se répond, la couleur circule : le rose du ciel se retrouve dans la vigne, le beige du chemin dans les arbres. Chaque écosystème doit trouver son équilibre : Il y a des couleurs dominantes, des couleurs qui s’épanouissent mieux si on les place à côté d’une autre qui va les aider à briller ou d’autres qui s’annulent entre elles. Le tableau change complètement si on modifie une couleur, même infime, tout peut être remis en question.
Je commence par un lavis monochrome pour poser la structure du tableau, cette première couleur donne le ton général, l’atmosphère. Puis d’autres couleurs interviennent petit à petit pour donner le relief, les lumières, le crépitement. Parfois je travaille d’un jet, parfois je reste plusieurs semaines voire des mois sur une toile.
Pas de reproduction à l’identique, ni d’homothétie des petits formats, chaque tableau est une histoire unique, mais qui s’inscrit dans un travail à long terme. Chaque tableau commence comporte ses accidents, ses revirements, ses instants de choix.
Plusieurs temporalités qui se superposent : temps de la contemplation, de la captation du réel, le temps du travail sur la toile, le temps du spectateur qui regarde le tableau fini. A chaque fois, une interprétation s’opère, un filtre s’ajoute sur le réel.«
Hélène Vac, lors de son exposition au Château Birot, en juin 2022.
Actualités
Exposition « Fleur Cardinale: Le temps de la couleur«
Le 7 mai 2022, à partir de 14h
Au Château Fleur Cardinale , 33330 Saint-Étienne-de-Lisse
Comment sentir le bruissement des feuilles, le rythme de la vigne, l’horizon vallonné de ces collines soigneusement lignées, les morceaux de forêts et d’étangs baignant dans la lumière ?
L’artiste Hélène Vac porte un regard sensible et coloré sur le vignoble de Fleur Cardinale.
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